Statistiquement, les américains font plus confiance à ces professions qu’aux pasteurs ou prêtres

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Voilà une étude très américaine, mais néanmoins intéressante et riche d’enseignements.

L’institut Gallup publie chaque année depuis 1976, une étude qui mesure les opinions du public sur l’honnêteté et les normes éthiques de diverses professions. Bien que la liste change d’année en année, certaines professions sont systématiquement dans le palmarès depuis quatre dernières décennies.

À l’exception de l’année 2001 lorsque les pompiers ont figuré en tête après les attentats du 11 septembre, ce sont les infirmières qui ont toujours largement devancé toutes les autres professions depuis leur ajout sur la liste il y a 20 ans. Avant 1999, les pharmaciens et les membres du clergé étaient souvent les professions les mieux cotées pour leur éthique.

Mais la cote d’éthique du clergé ne cesse de décliner depuis 2002.

À partir de 1977, Gallup a mesuré à 34 reprises le point de vue des américains sur l’honnêteté et l’éthique du clergé. Cette année, la note de 37% est la plus basse. Bien que la note positive moyenne globale soit de 54%, elle est systématiquement tombée sous ce niveau depuis 2009. Le maximum historique de 67% a été atteint en 1985.

Les pasteurs et prêtres figurent de moins en moins dans le peloton de tête. Ils sont cette année huitième derrière les infirmières, médecins, pharmaciens, enseignants du lycée, officier, comptable et fait étonnant, les organisateurs d’obsèques.

Griffin Paul Jackson de Christianity Today s’est questionné sur cette statistique. Après s’être entretenu avec les analystes de Gallup, ils lui ont révélé que seulement 42% des chrétiens américains pensent que le clergé a des normes d’honnêteté et d’éthique « élevées » ou « très élevées ».

John Armstrong, président de ACT3 Network, déclare :

« Lorsque le responsable spirituel est un « abuseur », cela brise toute confiance en l’autorité de l’église. »

John Fea, professeur d’histoire américaine au Messiah College, s’est également exprimé :

« Je pense que nous vivons à une époque où l’expertise et l’autorité sont attaquées dans divers domaines, que ce soit la religion, la politique ou la vie universitaire. La méfiance de notre société à l’égard du clergé peut faire partie de la méfiance générale à l’égard de l’autorité associée à certaines formes de populisme. »

Il pense toutefois que les comportements déviants et les abus nuisent à la confiance attribuée aux responsables religieux.

« Les types de scandales et de leadership autoritaire que nous avons vus cette année parmi le clergé minent la confiance que nous leur accordons. »

Et protestants , évangéliques et catholiques ont, les uns comme les autres, récemment fait face à des scandales d’abus sexuels, financiers et autres.

Malgré ce déclin de confiance, un autre sondage désigne le Pape François comme le quatrième homme le plus admiré des américains. Billy Graham a quant à lui figuré parmi les dix premiers de ce palmarès, chaque année dès 1955 et jusqu’à sa mort cette année, soit plus de 6 décennies.

Après ce triste constat, nous ne pouvons que laisser la parole à l’apôtre Paul.

Je t’ai laissé en Crète, afin que tu mettes en ordre ce qui reste à régler, et que, selon mes instructions, tu établisses des anciens dans chaque ville, s’il s’y trouve quelque homme irréprochable, mari d’une seule femme, ayant des enfants fidèles, qui ne soient ni accusés de débauche ni rebelles. Car il faut que l’évêque soit irréprochable, comme économe de Dieu; qu’il ne soit ni arrogant, ni colère, ni adonné au vin, ni violent, ni porté à un gain déshonnête; mais qu’il soit hospitalier, ami des gens de bien, modéré, juste, saint, tempérant, attaché à la vraie parole telle qu’elle a été enseignée, afin d’être capable d’exhorter selon la saine doctrine et de réfuter les contradicteurs.
Tite 1:5-9

H.L.


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